
jeudi 28 décembre 2006
Mwah...:))

Scènes marocaines
Je prends un taxi.
- Salam Alaikoum
- Wa alaikoum Salam
- Majorelle, s’il vous plait.
Le chauffeur roule pendant quelques mètres, et une main lui fait signe de s’arrêter. (NA : pour les non marocains, un taxi peut prendre d’autres passagers si ceux là se dirigent vers une destination correspondant à son trajet)
C’est un Noir. Certainement étudiant au Maroc.- Guéliz, s’il vous plaît. (cette destination demande un petit détour, mais vu l’heure avancée, ce serait mieux que d’attendre Godot en taxi)
Le chauffeur de taxi essaie d’expliquer en baragouinant quelques phrases incompréhensibles.
Vu l’étonnement de l’individu, j’interviens pour lui présenter ce qui pourrait se passer.
- Alors, en fait, moi je vais à Majorelle, le chauffeur fera un détour de quelques centaines de mètres et puis vous emmènera à destination… Je ne sais pas si ça vous va…
- Euh … (en train de réfléchir)
- C’est vraiment un petit…
Je lui demande pourquoi une telle attitude.
- Ces Noirs… Ils ont des comportements bizarres.
- Pardon ?
- Oui, regarde celui-là. Ses yeux et le mouvement de sa main. Je ne sais pas pourquoi, mais il ne prête pas confiance.
- Hein ?? ça ne veut rien dire a Sidi.
- Non, non ! Ne croyez pas que je sois raciste. Mais c’est juste leur façon d’être, leur façon de parler, de bouger la main, de vous regarder…
- Ce n’est certainement pas les Noirs. Ils sont dans un environnement qui leur est hostile. En plus de Ghorba. Ces comportements bizarres ne sont ils pas plutôt la résultante normal d’être dans un pays étranger, de culture, de langue…. ?
- Je ne sais pas. En tout cas, je ne les aime pas. Je préfère ne pas les prendre dans mon taxi.
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J’arrive tôt chez des proches. Ils s’attendaient à ce que je vienne tard.
- Mat ihoudi ? (un juif est il mort ?)
- Pourquoi un Juif ?
La discussion vire je ne sais comment sur les trois religions monothéistes.
- Tu ne dois jamais faire confiance à un juif !
- Ah, et pourquoi donc ?
- Ils ne nous aiment pas. Même Allah les a maudits dans son saint Coran.
- Donc, tout juif est par essence mauvais !
- Oui, c’est ça. Ils sont éduqués à ne pas confiance aux autres, et surtout les musulmans. Ils sont la cause de plusieurs de nos maux.
- Ah bon ?
- Oui…
- Comme.. ?
- L’invention de la banque. Ils ont toujours travaillé dans l’usure. Et c’est à cause d’eux que le système bancaire existe, et plombe plusieurs familles. Regarde autour de toi. Les gens croulent sous les crédits !
- A ce que je sache, la BMCE appartient au groupe Benjelloun, et AttijariWafa au Commandeur des Croyants.
- Oui, mais ce n’est pas ça… Ils ont un esprit de juif !!!
- !!!!!!!!!
- En tout cas ne fais jamais confiance à un juif !
- Je ne ferai pas confiance à un musulman pour les mêmes raisons. Ce n’est pas parce qu’on rayonne de lumière et qu’on prie jour et nuit qu’on est un saint. Tu parles de musulmans. Tiens, la Palestine. Ce que j’ai lu de la part d’auteurs juifs est de loin plus humain, pour la cause des palestiniens que des centaines de discours de dirigeants, de prêcheurs, d’hommes politiques dans tous les pays arabes réunis.
- Mais qui tuent les palestiniens ? Hein ? Des Juifs ! (dans son œil, je voyais un : et toc ! )
- Peut être que ce n’est pas un conflit entre musulmans et juifs, mais entre un colonisateur et un colonisé.
- Mais c’est incroyable a SSI Ayoub. Tu défends les Juifs.
- Non, je ne défends personne. Je dis juste que quelqu’un n’est pas QUE juif ou musulman ou je ne sais quoi.
- En tout cas Dieu les a maudit… Ne leur fais jamais confiance.
- J’ai une prière pour Dieu : J’espère que VOUS serez déçu par un bou lahya qui fait sa prière, et ne parle qu’en hadiths et autres… histoire de savoir que Lahya ne fait pas le prophète !
Il y a quelque chose de pourri dans ce Maroc…
mercredi 27 décembre 2006
Le glandeur..l'effaceur
Le peuple migrateur
Ces oiseaux, pendant le vol, en s’entraidant au sein d’une organisation en « V » créent une synergie naturelle. Chacun, dans ce groupe, occupe une place bien déterminée et à une distance précise de son voisin. Ce groupe, par rapport à un solitaire, peut gagner jusqu'à 70% en distance parcourue. Certes, l’arrivée à destination n’est garantie pour chaque individu du groupe ; et non plus le retour. Cependant, le groupe arrive à destination et retrouve son chemin de retour, vers ses origines. N’est il pas à l’image de l’Homme cherchant sa place dans l’univers ?
N'ont-ils pas vu les oiseaux au-dessus d'eux, déployant et repliant tour à tour leurs ailes? Seul le Tout-Miséricordieux les soutient, car Il est sur toute chose Clairvoyant. (Surat al-Mulk: 19)
N’est il pas présent dans le psyché de la majorité des Marocain cette trace du « aller-ailleurs, c’est mieux qu’ici » ? Ceux qui sont « pauvres » cherchent une « richesse » et ceux qu’ils l’ont cherchent à la sauvegarder. Les deux partagent ce syndrome qu’ailleurs c’est mieux ; tout en n’ayant, dans la majorité des cas, aucune idée claire et fondée ni sur ces ailleurs ni sur le ici. Avec plus de 60% d’analphabètes Marocains (largement plus pour les femmes) tout le savoir est fondé sur le bouche-à-oreille ; aucune certitude et aboulie psychasthénique.
Cela dit, un seul voyant pourra guider un million de non-voyants et un milliard de non-voyants ne pourront montrer le chemin ; c’est clair. Avec le mondialisme et la globalisation, il est possible de mieux servir son peuple à partir d’ailleurs ; mais il faut que quelqu’un y reste, ici ; jusqu'à ce que nous deviendrons un ailleurs pour les autres peuples, comme avant d’ailleurs.
L’oiseau en tête du « V » est sensé être meneur et bien sûr reconnu et suivi. Le comble, il nous arrive de nous tromper de cet oiseau ; pour ne pas dire nous refusons de le suivre. C’est comme s’intéresser à Kundera, migrant de l’ex Tchéquoslovaquie vers la France et oublier, ignorer même, Mohammed Kaîr-eddin (voir dernier 92 Nichane ).
Nous sommes déjà un ailleurs pour les autres peuples ; mais sommes-nous conscients en quoi ! déjà en priant pour ALLAH, ces centaines de millions de musulmans impressionnent les autres par cette harmonie et l’utilisation des mêmes « gestes » et « paroles ». Chaque deux minutes quelques parts sur la terre un Mo’addin appelle pour une prière effectuée de la même façon. Ne pouvons-nous pas nous mettre d’accord sur autre petite chose ou idée ? Ceci me rappelle un ami Français que j’ai invité, pendant le Ramadan, chez moi au Maroc. Pendant une semaine de Ramadan, en s’abstenant de manger et de boire, il a trouvé cela assez étrange surtout pendant les deux dernières minutes avant de rompre le jeûne. Nous étions à Essaouira, dans un café tout le monde attend devant la nourriture le signal divin, sans triche aucune. Quelle extraordinaire scène m’a dit mon ami Français !
N'as-tu pas vu qu'Allah est glorifié par tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre, ainsi que par les oiseaux déployant leurs ailes? Chacun, certes, a appris sa façon de L'adorer et de Le glorifier. Allah sait parfaitement ce qu'ils font. (Surat an-Nur: 41)
lundi 25 décembre 2006
Le petit cours de maths du lundi mat'

Homme intelligent + Femme intelligente = romance
- 20 à 30 kg.
dimanche 24 décembre 2006
Ménagez le chou et la chèvre

nichane est censurée tant miex, ça inciterait au moins les autres à réfléchir avant de pondre n'importe koi.
vendredi 22 décembre 2006
modulation de fréquence "nichane"
parlons un peu chinois....
Je vois à travers les commentaires générés par l’affaire de la publication « nichane »que la frontière entre le « droit » humain et le droit divin s’égare encore dans la tête de la majorité marocaine dans une notion biblique à la Cécile.B.De mile galvaudant à la frontière du réel où un trône fait office de charnière en réunissant un code civil et un livre sacré et où, les différentes contradictions s'éliminent dans la symbolique forte du roi qui maintien l'équilibre dans la composition schizophrénique de la "cité" marocaine.De ce fait s’attaquer au sacré n’est pas répréhensible du fait de porter atteinte à la dimension « mystique » qu’il véhicule en lui-même, mais devient farouchement répréhensible dans sa dimension politique car occulter le sacré reviendrait à saper à la base toute la construction socio-politique de la cité marocaine, amenant ainsi le droit à reprendre ses « droits »… dans l’entendement de la république de platon. Autrement dit le pourvoyeur de droit ne jouira plus de son « immunité » mystique indiscutable et se retrouvera du même coup sous l’application de ses propres décrets.
Or l’état, dans un élan contagieux d’islamophobie mondiale, s’était retrouvé à saper lui-même une de ses composantes de base, et non des moindres, ouvrant la porte par un « attassamouh » à outrance à des dérives « identitaires », les encourageants même parfois dans une attitude suicidaire.
Tenter de reprendre pied politiquement dans le religieux (ou religieusement dans le politique) par cette affaire de blagues est d’autant plus ridicule qu’il ajoute à la faute « politique » une hégémonie religieuse portant ainsi au paroxysme la notion de « dictature » dans un but éhonté de défendre soit disant la liberté et la dignité des citoyens. Désormais toute « faute » difficilement reprochable selon le livre du code civil, trouvera un complément justificateur dans une « interprétation » du livre sacré nous acheminant petit à petit vers la création juridique d’un délit de blasphème, et là, toute liberté d’expression sera définitivement bâillonnée.
Rappelons tout de même que le numéro suivant celui des blagues portait un article sérieux intitulé « à quoi sert le premier ministre ?». Dans un humour bien particulier il me semble que le premier ministre a répondu par sa décision de suspendre la publication et de poursuivre son directeur et la journaliste incriminée…
Maintenant répondre « bien fait pour leur gueule » aux pauvres dindons de cette farce que sont ksikes et elaji revient à répondre « bien fait pour la gueule de la liberté » et fermer définitivement sa gueule devant toute dérive future de la part de nos gouvernants. Le débat va beaucoup plus loin qu’une affaire de blagues mettant en branle un conseil de ministre et un conseil des oulémas, les deux composantes du désormais « clérical » pouvoir…
bouhali...jedbane
jeudi 21 décembre 2006
Disons le "Nichan" !
Il est sans doute grand temps de régler une bonne fois pour toute notre dichotomie sociale s’articulant sur notre incapacité culturelle à appréhender le « droit » dans sa dimension humaine sans venir à chaque fois imposer un dictat idéologique par la voix « incontestable » de la déité et des différents « ISMES » religieux.
Si l’unicité de l’homme est mise en évidence par la similitude de sa condition face au rouleau compresseur « mondialiste », l’unité du « religieux » semble plutôt avoir du mal à prendre pied dans l’entendement des ouailles, chez qui elle s’installe à travers le prisme d’une vision culturelle pas toujours très saine ni dénué de stéréotypes implantés dans un but primaire d’asservissement.
Voila qu’une fois de plus, l’aberrance de cette dichotomie se manifeste par l’absurde d’une condamnation faisant suite à une soit disant atteinte au sacré.
Driss ksikess et Sanae Elaji, le directeur de la publication « NICHANE » et la journaliste auteur d’un dossier sur les blagues marocaines, se voient menacés d’une peine pouvant aller de 3 ans à 5 ans de prison… et cela n’a pas l’air d’être une blague puisque c’est le premier ministre lui-même qui à pris en main l’arrêté d’interdiction de la revue incriminée.
J’ai toujours cru, d’après l’interprétation « commune » des textes religieux que les décrets célestes étaient « centrées » sur l’homme et sa relation au divin dans un but d’assurer le salut de son âme à travers son « comportement » en société. Or il y a des actions, autres que les blagues, nettement plus préjudiciables à l’intégrité « juridique » de l’homme et de son sacré et sur lesquelles personne des défendeurs du sacré ne se prononce jamais...
Si la constitution marocaine s’appuie sur l’article 6 pour décréter la religiosité musulmane de l’état elle n’en garantit pas moins la liberté des cultes ainsi que la liberté d'opinion et la liberté d'expression sous toutes ses formes par l’article 9.
D’un autre côté seule la royauté jouit du statut de « sacralité » et « d’inviolabilité » par l’article 23 de la constitution alors que la sacralité de « DIEU » reste à l’état de convention tacite dans le subconscient collectif et de ce fait reste non régie par les articles de loi civile menant incontestablement le premier ministre à outrepasser ses droits en se prononçant « civilement » sur une affaire de religiosité sur laquelle seul le souverain est « légalement » en mesure de pouvoir de se prononcer ( article 19).
J’aurai bien aimé que l’affaire « annajat », par laquelle près de 30 000 honnêtes ouailles se sont fait déplumés, eut trouvé pareil engouement auprès de notre primature. J’aurai bien aimé entendre crier à l’atteinte à la sacralité devant les débits de boissons où bon nombre de musulmans s’adonnent à l’art de la profanation en toute quiétude sous la garde même d’un gardien de la paix surveillant l’entrée. J’aurai bien voulu voir condamner un de ces tortionnaires des années de plomb à qui tout le monde s’est vite dépêché de donner l’absolution, car apparemment notre système semble plus prompt à pardonner aux « assassins » qu’aux blagueurs.
J’aurai bien voulu que les pourvoyeurs de droit s’exprimant avec la voix de dieu s’inquiétassent un peu plus de la « sacralité » de l’homme... Dieu, dans sa magnificence, étant largement capable de s’inquiéter de la sienne…et sûrement avec plus de discernement.
Source : kb dans Ma Roquinerie
articles en références de la constitution marocaine
ARTICLE 6.
L'islam est la Religion de l'Etat qui garantit à tous le libre exercice des cultes.
ARTICLE 9.
La Constitution garantit à tous les citoyens: - la liberté de circuler et de s'établir dans toutes les parties du Royaume;- la liberté d'opinion, la liberté d'expression sous toutes ses formes et la liberté de réunion; - la liberté d'association et la liberté d'adhérer à toute organisation syndicale et politique de leur choix.Il ne peut être apporté de limitation à l'exercice de ces libertés que par la loi.
ARTICLE19.
Le Roi, Amir Al Mouminine. Représentant Suprême de la Nation, Symbole de son unité, Garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat, veille au respect de l'Islam et de la Constitution. Il est le protecteur des droits et libertés des citoyens, groupes sociaux et collectivités.Il garantit l'indépendance de la Nation et l'intégrité territoriale du Royaume dans ses frontières authentiques.
ARTICLE 23.La personne du Roi est inviolable et sacrée.
Malna ga3?
J'étais venue vous lire et me ressourcer. Mais, mon rhume mes 1800kms dans le corps. Oui, parce que moi qui pensais me retrouver avec Mia ai décidé samedi soir d'aller chercher la délégation à plus de 700kms de chez nous. Résultat, je suis crevée, mais je résiste encore à la fatigue et au gros rhume qui me terrasse depuis hier soir. Machi chghoulkoum? Wana mali:-) faut bien que j'emmielle quelqu'un?:-)
Yallah shi jedba? Bon, je replonge sans aucune idée de combien durera l'apnée. La prochaine fois que je vous parle d'éthique de travail goulou l3am zine!
mercredi 20 décembre 2006
Roukne el Moufti

Un chercheur de l'OHSU, Charles Roselli, administre des médicaments aux moutons pour modifier l'action des hormones sexuelles dans leur cerveau. Il explore le cerveau des animaux homosexuels " orientés vers les mâles " dans le but de mettre en évidence les mécanismes hormonaux à l'origine de l'homosexualité, et de pouvoir changer cette orientation . Une autre étude publiée dans la dernière édition du "Journal of Endocrinology" par les chercheurs de la même université permet d’en savoir plus, Les chercheurs ont identifié un groupe de cellules nerveuses dans l’hypothalamus qui joue un rôle clé dans le comportement sexuel, et qui est sensiblement plus petit chez les moutons homos que chez les hétéros. ils veulent donc extrapoler les résultats de ce protocole d'expérimentation aux humains, avec l'affirmation sous-entendue que l'homosexualité humaine peut être " guérie".
Dans une lettre faxée au président de l'université, Martina Navratilova, qui a gagné neuf fois le championnat de Wimbledon, dans la catégorie simple dame, et qui détient plus de titres de tennis que n'importe quel autre joueuse dans l'histoire, écrit : " Comment se peut-il qu'en 2006, une université renommée puisse conduire des expériences aussi cruelles et aussi homophobes ? (…) Je vous prie respectueusement de bien vouloir faire cesser ces recherches révoltantes et peu judicieuses. Vous trouverez sûrement un moyen de rediriger les millions de dollars d'impôts actuellement engloutis dans ces expériences vers des projets plus intéressants, par exemple le financement d'un centre gay et lesbien d'encouragement au dialogue et à la tolérance envers les personnes de toutes préférences sexuelles ". Les tests sont financés par l'argent public américain jusqu'en 2008.
Ni voir ni être vue

Cette femme qui veut mettre un foulard, un voile, une serviette, une couverture, une casquette ou n’importe quoi sur sa tête, en quoi ceci gène qui que ce soit en quoi que ce soit ?
Surtout, dans le monde « libre » qui n’a pas laissé de liberté, au moins sur ce sujet, le délit est flagrant. Même pas, c’est au nom de la « liberté » que ce délit a eu lieu.
Commençons par l’élémentaire, qui attire le plus d’attention, d’une femme ou d’un homme, dans la rue ou lors d’une discussion, est ce une femme voilée ou une autre bid-nue ou poitrine … ? À première vue on peut dire que la voilée à quelque chose à cacher et la seconde à quelque chose à mettre en valeur ; quoique, dénuder les deux peut montrer l’inverse ; bon Euh, restons habillés.
Personnellement je ne veux pas qu’on s’acharne sur la voilée. Dans le monde « libre », cette femme voilée porte en elle des valeurs qui vont à l’encontre de la civilisation occidentale, liberté exceptée. En effet, pour vendre une fourchette, la formule de la femme nue (ou semi) en marketing reste valable. Et ceci, en laissons de coté, les origines gueuses de ces libertés féminines, le droit de vote des femmes en occident, la lecture objective de ces libertés, ETC.
La vraie question, est ce que nos contemporains peuvent défendre la liberté du port du foulard ? et laissons en quarantaine les modèles occidentaux ; en attendant une génération future qui pourra les étudier et nous sortir ce qui est utile.
mardi 19 décembre 2006
la bête reprend du poil

Il est malheureusement bien vrai que l’acte de célébration perpétuant la foi inébranlable de celui considéré par tous comme le père de l’humanité (Ibrahim 3layhi assalam) en arrive à subir toutes sortes de péjorations dans un but (d’origine céleste et qui se veut de plus en plus terre à terre) d’optimisation de la loi du marché.
Il est drôle de constater ce glissement du spirituel vers le charnel sans pour autant s’étonner de cette réunification qui vient dans une charnelle osmose étouffer la dualité opposant l’esprit à la matière. Jamais l’esprit n’a autant résidé dans les tripes qu’en cette « nourrissante » occasion… et si l’esprit n’en récolte que des miettes, englué dans le taux de cholestérol qui fluctue à la hausse amenant le spirituel à arpenter le spiritueux, le ventre par contre en récolte la part du lion à travers le palais duquel il en déguste tous les bienfaits de sa condition charnelle.
L’homme est ainsi fait : un esprit encapsulé dans la matière et c’est par les tripes qu’il peut prétendre accéder au sacré…d’ailleurs la foi ne réside-t-elle pas dans le cœur ??
Et à l’occasion de cette manifestation de foi par la dégustation des petits morceaux de foie enrobés dans le gras de la chair, n’oubliez pas d’en remercier le tout puissant de vous avoir donné les tripes pour ressentir toute l’étendue spirituelle des bienfaits du charnel.
bouhali....pas si bouhali que ça....
À la recherche de la quadrature du cercle
Dans la grande lhalqa politique, j’ai jamais compris une chose.
Pourquoi la droite est à droite et la gauche est à gauche? Qu’on ne me sorte pas l’histoire du veto royal du XVIIIe (Merci Wikipédia).
Pourquoi pas l’inverse? Changement de rôle et d’angle de vue. Les frontières ne sont plus d’ailleurs visibles. Un homme de gauche à droite pour plus de droiture et celui de droite à gauche pour moins de gaucherie. Je connais un homme politique «très gauche » pour sa droite et sa rivale « très à droite » pour sa gauche. Et pourtant chacun tient à sa position!
Pour les centristes le problème est moins problématique. Un coup à gauche, un coup à droite selon le sens du vent. Mais quand les cartes se mélangent, ils savent plus sur quel pied danser.
Ceux de l’extrême (droite ou gauche), ce n’est pas trop mon problème et du coup j’aime pas trop en parler.
Mais si on joint les deux bouts, les deux extrêmes, on retrouve le cercle vicieux de la politique. Et au bout du compte, tout le monde tourne dans le même rond sans point... de repère, et change de sens selon les circonstances.
Lmajdoub... tourneur en rond
lundi 18 décembre 2006
De bouche à oreille, Ils y croient, et font la queue

Les académiciens, sans diagnostics, ne le croiront jamais. Mais laissent une oreille entrouverte sur les résultats.
Ce phénomène prouve d’abord que notre médecine est malade et que les patients ne savent pas exactement ce qu’ils ont comme maladie. Et les médecins ? bon, ceux qui s’intéressent à la médecine du pauvre et qui causent le parla du patient pourront avancer des explications et des analyses sur les pourcentages des vrais cancéreux. Et ceux qui french la parle devant une grand-mère analphabète ne peuvent être que scandalisés devant le manque d’une salle d’attente et des prises de rendez-vous par téléphone ou par Internet.
Devant une multitude de dysfonctionnements dans ce secteur : manque de moyens, malhonnêteté, vide juridique …, ces phénomène trouveront de plus en plus un terrain fertile.
Enfin, pour un cas désespéré, réel ou pas, un petit tour à Skhirat pourra faire du bien ; il suffit de « ENNIA ».
Image: "Le matin"
La transe cabalistique du phénomène El Ghiwane
j'eus envie de poster cet ancien article ici, vu son accointance avec l'esprit du blog (article paru dans le numéro 4 de la revue Ougarit : http://www.ougarit.org/revufr4.htm )
Les styles de musique surgissent du plus profond de nos êtres, là où le legs ancestral de l’expression collective se mélange aux effluves de l’expérience individuelle et de sa perception environnementale résonnante sur les cordes sensibles de notre entité interne.
De ce point de vue, la musique nord-africaine après avoir survécu à la colonisation et à l’appauvrissement retrouve toute sa vigueur grâce à l'expression véhémente des opprimés et offre une palette musicale d'une grande richesse. C'est ainsi que les " Imazighen " (berbères) qui peuplent les montagnes, de l’atlas marocain aux confins de la Kabylie algérienne, détiennent le patrimoine musical le plus ancien de toute l’Afrique " blanche ". Dans ces régions, même le " GNAWA "[1] à cessé d’être une musique d’esclaves noirs arrachés du " Blad’soudan " (pays du nègre), pour constituer, principalement au Maroc, un corps à part entière de ce patrimoine, au même titre que le genre dénommé " andaloussi-maghrebi "[2] [intégrant les deux nuances " Andaloussi " et " Gharnati "], qui constitue l’héritage culturel le plus probant d’Al-Andalus , l’Espagne Hispano-musulmane.
Alors que ce dernier genre musical, pratiqué par l’aristocratie et la bourgeoisie citadine, est synonyme de raffinement puisque il s'appuie sur l’érudition et la haute maîtrise des règles fondamentales régissant cet art, les autres genres cantonnés dans un paysage rural pauvre, enclavé et quasiment analphabète demeurent l’unique moyen de préserver une identité culturelle ancestrale. Longtemps dépréciés et marginalisés par l’hégémonie de la classe dominante arabe, ils continuent à se perpétrer dans une pure tradition orale. Entre ces deux genres s'est développé au Maroc, juste après l’indépendance et jusque dans le milieu des années quatre vingt , un genre "contemporain" (al-âasri). Ce genre hybride s'est nourri d’un " chant " patriotique au relent de " marche militaire" et du grand classique Arabe, alors en pleine apogée à travers les grandes voix égyptiennes d’Oum Kaltoum, de Mohammed abdelouaheb et de bien d’autres encore, s'est petit à petit détaché du terreau " nationaliste " pour sombrer de plus en plus dans un mimétisme culturel véhiculé par la mode médiatique de l'époque, qui acculait tout artiste ambitieux à un terrible choix : soit d'être Egyptien pour éventuellement réussir son entreprise artistique soit copier l'autre sans pour autant y parvenir.
Les années soixante dix furent certainement pour le droit à l’expression culturelle et politique au Maroc, la période la plus néfaste et , paradoxalement, la plus riche en volonté créatrice. Elles virent l'avènement d'une nouvelle conception artistique et idéologique, caractéristique de cette époque, qui tendait à engager le jeune marocain dans une voie socioculturelle s’appuyant sur un choix rythmique, théâtral, pictural et social moderne, où la connivence linguistique joue un rôle capital.
Alors que la chanson marocaine "al-âasrya" (contemporaine), médiatisée, s’essouffle dans une voie sacrifiant la création artistique pure à l’opportunisme étatisé (pour être médiatisé certains artistes deviennent fonctionnaires de l’état) sous le regard drastique d’un ministère de l’intérieur qui " balise " les goûts en matière d’art, l’avènement d’une jeune formation : " Nass El Ghiwan " (les gens du ghiwan) vient bouleverser la donne musicale marocaine.
Comme tous ceux de ma génération j’ai découvert, éberlué, à la télévision ces jeunes garçons mi-Beatles mi-Derviches qui reprenaient les apophtegmes, dignes de la cabale, d’Abderrahman El Mejdoub[3] dans un style musical séduisant. Le style folklorique étriqué et figé volait en éclat, et ouvrait la voie à un art contemporain à part entière. Cet art contemporain, parce que nourri de notre tradition orale, nous réconciliait avec une musique séculaire. Soudain réinvestie dans un style approprié à l'esthétique et à la sensibilité de notre époque cette musique, qui ne reniait ni ses racines ni les nouveaux apports mélodiques venus d'ailleurs, nous touchaient profondément. Le nom même du groupe ne fût pas choisi au hasard. Etre un "Ghiwan" c'est d’abord une coutume ancestrale qui permet à des gens reconnus pour leur probité et leur faculté de décrire avec simplicité le quotidien de la vie et les maux des gens, à travers les mots et la gestuelle. Ces chantres et troubadours transmettaient, de douar en douar, leur sagesse grâce aux seuls moyens en leur possession : le théâtre sous forme de la "hâlqa"[4] et la chanson.
Etre un " Ghiwan " c'est aussi l'histoire d'un pari qui s’engagea au début des années soixante dans le quartier "hay al mohammadi " de Casablanca, vivier du mouvement contestataire marocain dans les " années de plomb ". Cinq garçons, tous originaires de quartiers déshérités (Omar Sayed et Boujemâa -dit Boujemiî (mort en 1974)- habitaient Derb Moulay Cherif, Larbi Batma (mort également en 1997) était issu du " kariane Jdid ") vont y développer le style qui viendra révolutionner le domaine artistique marocain. cette proximité culturelle et affective allait être le ciment du groupe. Ils débutent leur carrière dans la maison des jeunes du Hay, non loin du café Essaâda (que Larbi Batma évoque comme le fief de la formation dans son autobiographie "arrahil"). Ils rejoignent ensuite la troupe théâtrale de Tayeb Saddiki[5]. L'idée de départ était simple : il fallait se réapproprier le patrimoine culturel pour créer des textes portant sur des questions de société. Fortement influencés par Tayeb Saddiki, un précurseur dans ce domaine, ils se mirent à écrire des textes "engagés" dépassant le cadre local. Sur le plan musical, le groupe composé de cinq membres s'est révélé rapidement plus efficient qu'un orchestre pléthorique et, disons-le, franchement passif. De même, les phrases musicales sont simples et faciles à répéter, car elles se réfèrent à des schémas connus du public. Ils ont fait la synthèse musicale entre le style 'arûbi (campagnard) de Boujmiî et le gnâwi d'Abderrahman Kirouj (dit Paco) ; le tout associé à des rythmes vigoureux invitant à la transe salvatrice. Nass El Ghiwan retrouvent ainsi le chemin du mysticisme tragique et révolté, exaltent le souvenir et forcent l'inspiration à partir de la " hadra " et du " hâl "[6], un hâl désacralisé et porté en-dehors de la " zaouia "[7] vers la scène afin d'embrasser d'autres thèmes sociaux et politiques.
Leur processus contradictoire qui, tout en intégrant la musique populaire, sait s'en démarquer, a eu pour conséquence l'amalgame des thèmes, des combinaisons rythmiques et mélodiques, et surtout la réunion d'instruments venus de traditions différentes : on n'avait jamais vu auparavant le guenbri gnawi[8] côtoyer le harraz hamdûshi[9], la tbila[10] des 'Aïssawa[11], le bendir[12] des chanteurs populaires, et même le banjo ou la mandoline au son métallique, instrument caractéritique de la musique arabo-andalouse. La mélodie puise aussi bien dans le melhoun[13] ou dans le répertoire profane de la campagne que dans les chants des confréries. Cependant, on remarque une nette attirance de Nass El Ghiwane vers les gnawa et les dikr 'aïssawa . Le melhoun est surtout sollicité dans les chansons s'inspirant soit d'un personnage populaire (tel Sidi Qaddûr Al Alami), soit d'un thème pouvant être réinterprété dans le présent (A sbhân Allah d'Al-muwaqqit), soit des quatrains du soufi itinérant, Sidi Abderrahmân al-Majdûb.
Comme tous ceux de ma génération j’ai vibré au son de leur mélodies. Au delà du rythme et au delà des paroles, ces chansons réveillaient en nous quelque chose de profond. Une réminiscence ancestrale nous faisait glisser, tantôt avec douceur tantôt avec frénésie, dans les brumes d’une une transe cabalistique (hâl) où chaque mot, porté par les basses vibrantes du " genbri", retrouvait toute sa dimension spirituelle en puisant dans le mysticisme, et où le chant guerrier se mêlait aux lamentations pour nous transporter dans des dimensions d’une mémoire collective séculaire jamais atteinte.
Le langage employé rappelait étrangement le langage médiéval appelé "langage des oiseaux" autrefois utilisé dans les textes traditionnels et les ouvrages alchimiques de la France médiévale et qui fût reprit par la cabale. Langage secret réservé à la véritable élite de tous les temps, celle des érudits et non des possédants. C'est ce langage même qui fut perpétué par les trouvères et les ménestrels( à l’image de nos " ghiwan ") qui, allant de château en château, transmettaient les vérités à qui était apte à les comprendre. En cela il englobait harmonieusement les principes de la cabale et ceux du soufisme. Ce langage ouvre en nous des espaces qui résonnent bien au delà de ce qui raisonne; des espaces qui redonnent aux mots le souffle qui de part en part les traverse.
Nass el ghiwan étaient des contestataires et avaient su instinctivement, par leur talent à l’état brut, transmettre leur message à travers ce langage à double regard qui évitait la censure despotique des années soixante dix pour dénoncer un état corrompu et nous faire entrevoir une identité culturelle authentique. Une identité dans laquelle récuser l’existence d’une orientation surnaturelle des actions prescrites par la religion reviendrait à considérer celle-ci comme un juridisme ritualiste. Ils nous on fait entrevoir la fraternité en remettant en cause la sacralité par le sang dont se nourrissait le féodalisme.
En regardant dernièrement dans une émission télévisée qui rendait un hommage tardif à ce qui restait de cette formation mythique [que Martín Scorsese, le producteur américain, a décrite comme les Rolling Stones de l'Afrique], je ne pus m’empêcher de penser tristement que le Maroc à été privé d’une révolution culturelle cruciale à son émancipation. Je ne pus m’empêcher de me rappeler que des choses graves se sont passées dans les années soixante dix , période où la brutalité policière a contraint les intellectuels à battre en retraite, à ne plus se mêler de la chose publique.
Nass el ghiwan et leur transe mystique demeureront le symbole vivant de cette lueur d’espoir emblématique, entrevue à un moment par tous.
Kb
Casablanca le 29 mai 2004
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Notes de bas de page
[1] Style Gnawi: Au Maroc la confrérie des Gnawa s'est constituée a partir de populations originaires d'Afrique Noire, principalement des esclaves et leurs descendants. A l'époque des sultans Moulay Ismail (1672-1727) a Meknes et Moulay Abdellah (1757-1790) a Essaouira, les Gnawa ont été déportés en tant qu'esclaves de leurs terres d'origine, l'ex-Soudan occidental (Mali, Guinée, Ghana), pour constituer la garde noire chérifienne. Les Gnawa associent musique et guérison pendant leurs nuits rituelles (Lila) de transe. La musique est rythmique, les paroles sont inspirées des saints de l'islam et des cultes de l'Afrique.
[2] " al-andaloussi-maghrebi " appelé aussi " tarab al-andaloussi " doit son origine à Ziryab, grand maître de l’école arabo-andalouse . Il est à Bagdad le disciple d’Ishaq al Mawali , maître de l’école des " udistes " (luthistes) . Devenant meilleur que son maître, Ziryab est contraint de quitter Bagdad, il se retrouve à Cordoue en 822 .Il est un musicien extraordinaire mais aussi un grand lettré, un astronome et un géographe. Il a amené avec lui la grande tradition des udistes en Al-Andalus . Il a inventé avant tout le système des noubas qui a déterminé les formes, les genres et les modes pratiqués encore de nos jours. Cette musique a ses caractéristiques propres qu’elle a développé au cours des siècles .
On l’appelle aussi " Al-Ala " ou " tarab al-Ala ", elle représente la musique classique profane .
La musique arabo-andalouse a été amenée au Maroc après la chute des arabes en Andalousie . Elle s’est implanté principalement à Fès, Tétouan, Rabat et Oujda. On l’appelle soit " fassiya " ( originaire de Fès) soit " tetouanniyya " ( originaire de Tétouan) .
A Rabat et Oujda a surtout été développé un style dit " Gharnati " , en hommage à la ville de Grenade, dernier bastion de la présence arabe en Andalousie . Gharnati signifie littéralement extase grenadine, ce style est caractérisé par la prépondérance des instruments à cordes pincées : on y rencontre la mandoline et le banjo
[3] Abderrahman El Mejdoub : poète soufi populaire du XVIe siècle (mort en 1565) dont l’œuvre orale continue, malgré toute cette distance temporelle à être présente dans la vie quotidienne des peuples marocain et maghrébin.
Comme beaucoup de célébrités maghrébines, comme pour Ibn Khaldoun par exemple, El Mejdoub est aussi un de ces héros que chaque pays du Maghreb revendique et qui, par l'instabilité de leur vie, leur errance au hasard des pouvoirs, des exactions ou simplement par goût de l'aventure et de la connaissance ont livré à chaque portion de la terre maghrébine un legs qu'elle conserve comme partie constitutive de son patrimoine. Une personnalité comme celle de Mejdoub, démontre bien une communauté linguistique, psychologique et culturelle dont les peuples maghrébins sont conscients et qui s'impose assurément lorsqu'on aborde ces problèmes avec le sens critique nécessaire, avec l'esprit refondateur des sciences humaines coloniales. Ainsi, Si Mejdoub est né à Tit, sur la bordure du Maroc Atlantique, entre El Jadida et Azemmour, si la langue où ont été conçus ses quatrains a été influencée par le dialecte arabe algérien, s'il a passé une partie de sa vie en Tunisie et en Algérie, nous voyons largement qu'un souffle commun a traversé le Maghreb, que ce sont les réalités maghrébines dans leur ensemble qui sont concernées, passées au filtre d'un esprit et d'une psychologie exceptionnels et transmis. L’œuvre de Mejdoub a nourri les langues populaires maghrébines d'un certain nombre de proverbes, de tournures, de mots et de formes. Mais comme toute œuvre de cette facture, ne comptant que sur la mémoire pour sa transmission et sa sauvegarde, elle s'exposait à la dilution, à la perte de son identité.
[4] halqa : troupes qui se donnent en spectacle sur les places publiques où ils forment leur "cercle" de spectateurs (hâlqa), à côté d'autres cercles, de charmeurs de serpents, conteurs, devins, acrobates. Marrakech et sa place Jama lfna perpétue toujours cette tradition.
[5] Tayeb Saddiki : Monstre sacré du théâtre marocain. Il a redonné une dimension d'actualité à ce poète maghrébin authentique qu’était Abderrahmane Al Majdoub dont l’œuvre sauvée partiellement grâce à quelques recueils et monographies était tombée dans l'usage de consommation anonyme.
[6] hadra et hâl : l’hadra est en général une veillée mystique qui consiste par la transe à exorciser les possédés au moyen d’une musique à la vibration puissante qui résonnait jusque dans le fond de l’âme et ce à l’aide du gembri gnawi ou de l’allun. l’Hâl (traduit littéralement veut dire " état ")étant ce moment charnière qui précédait la transe et où l’être bascule du conscient vers l’inconscient mystique de la transe libératrice.
[7] zaouia : La Zaouïa, dans toutes les terres islamiques, est le lieu de refuge, l'asile sacré où le pauvre comme le riche trouve sur sa route la nourriture et le repos. Paye qui peut. La communauté vit des dons et des aumônes du passant et aussi des biens de l'orphelin dont elle se fait la tutrice lorsque la justice l'ordonne. L'hospitalité de la Zaouïa est forcément limitée pour éviter l'encombrement, mais elle est inépuisable. Elle est parfois une communauté puissante et empreinte de justice et d’équité retranchée dans une forteresse.
[8] guenbri gnawi : Instrument à trois cordes à son grave en forme de demi-tronc d’arbre avec un manche carractéristique des gnawa d’origine noire-africaine.
[9] harraz hamdouchi : un grand tambour à cadre contenant deux cordes à l’intérieur qui lui procuraient une résonnance particulière
[10] tbila : genre de petit tam tam
[11] aissawia : La confrérie Aïssawa, fondée par le saint Sidi M'hammed Ben Aïssa, dont le tombeau se trouve à Meknès, fait partie des ordres mystiques donnant à la musique un rôle spirituel éminent.
[12] bendir : tambour à cadre porté d’une main et battu de l’autre produisant de fortes vibrations
[13] Le Melhoun, à l'origine pure création littéraire, s'est imposé comme un art poétique aujourd'hui connu au Maroc sous le nom de Qassida du zajal. Associé à la musique, le Melhoun s'est très vite propagé à travers le pays où il a acquis une notoriété inégalable, particulièrement auprès des travailleurs et des artisans
Déliriums extrêmens..:))

mais de toute cette liste, il y a kun morceau ki boulverse mes tripes, réveille en moi cette chose tribale presque incontrolable..et transoporte hors du temps hors, de l'espace la gharbaouiya m'khal'ta fer3'damha que je suis..:))
pace que c l'halqa, k ça parle de Bouhalas..et k je le considère comme meilleur tube de tous les temps..je vous l'offre..:))
samedi 16 décembre 2006
Premier Discours de Super Général de la Halqa du Maroc (SGHM)

donc profitant de cette gha'fla, avec tous mes respects..:)), et puisque les postes sont vacants, et pour votre bien hein? je me nomme Super Général Pleine de l'halqa..
donc, du haut de mes 1.58m, je toise là 11 paires de r'kabis, devant cet effectif, certes intéressant pour un seul blog, un début, et comme ma philosophie est : pkoi se contenter de moins kan on peut avoir trop, je decrète que c'est un effectif insuffisant, ki ne justifie pas ke l'on bouge notre auguste postérieur..ni la besogne d'épingler nos neumbreuses médailles, pour nous adresser à vous simples soldats.
je declare donc ouverte, la croisade pro-halqa, et vous charge d'étoffer cet effectif, par la suite bien sûr vous serez récompensés, ne vous inquiétez pas, vous serez chacun cabrane chef de sa coubbania..
alors, sortez prêchez la halqa, faites sa pub,chassez du blogueur, du bon blogueur, laissez des com dans les blogs de vos anciens amis, des invitations, des e-mails, amadouez, si ça marche pas, menacez, on s'en fout..l'heure est grave..bref, amenez moi de la brebis égarée, et périodiquement rendiw lia l'compte..
allé, tahiya, garde'f bel biane, rompez et surtt INTACHIROUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
Trou de serrure pour les curieux..:))
Votre dernier (e)
Repas : saucisses au frites
Film vu : Tom & Jerry
tube "vraiment écouté" : Nouvelle compilation de Nass Elghiwan
parfum mis : Cacharel, il y’a 3 ou 4 ans
truc perso acheté : un pantalon velours à 250 DH
blog potassé : L’Halqa
livre lu : Jawahir alkorane de l’Imam ElGhazali
le tt premier :
bisou échangé à l'âge de : 12 ans
Amour à l'âge de : 14 ans
Première fois :)) à l'âge de : trou de mém
ce qu'il y a :
dans la poche droite de votre veste/pontalon : briquet
sous votre lit : je suis au bureau
sur le côté droite de votre clavier : la souri
dans votre tête comme projets : trouver la bonne formule pour TVA de ma maison ; vendre ma voiture et acheter une Logan
vendredi 15 décembre 2006
Trou de serrure pour les curieux..:))

Amour à l'âge de : 17 ans
Première fois :)) à l'âge de : 25 ans, nuit de noces...bien sûr non mééé...:))
sous votre lit : probablement des moutons, pas le courage de vérifier.
sur le côté droite de votre clavier : les clefs de la pharma
S'épier soi-même pour comprendre les autres
Moi qui a peur des autres, et ne savant pas pourquoi ;
Je découvre que ces autres ont aussi peur de moi ;
Je ne sais pas qui est derrière tout ça ;
Sûrement quelqu’un qui n’aime ni moi ni les autres ;
Car s’il est parmi les autres il aurait peur de moi ;
Non, ce quelqu’un n’existe pas ;
Aimons nous sans avoir peur alors ;
Vive l'anonymat
Mes conneries me gênent moins que celles des gens que j’aime ;
Je préfère un monde dominé par l’argent que celui dominé par les idées ;
L’Halqa ne pourra être meilleure que les Hommes qui l’animent ;
Et, ce n’est pas comme le gala, organisé par ceux qui ne donnent rien, au profit de ceux qui n’ont rien ;
Bouhali, tu n’as pas les défauts qu’il faut pour être un être supérieur ;
Garde l’anonymat, car c’est terrible de n’être toute sa vie que celui qu’on est ;
Ce n’est pas comme Jamaâ L’fna, je vois et je connais qui parle !!
Et, sans la honte nous irions tous cul nu ;
Inspiré de de WOLINSKI "La morale", LE CHERCHE MIDI EDITEUR
Un SUF: Sans URL Fixe
L'impudique vérité...
Haro sur la bêtise voudrai-je m’égosiller à crier sur les toits !
Les culs de poule et le rictus en bouche, la liberté d’expression fait fausse couche dans l’organe du pourvoyeur de droit…
Que tazmamart renaisse de ses cendres, sa pénombre est plus clémente que la fausse lueur d’espoir affichée à la une du quotidien levant qui se couche à l’horizon de la vérité, érigeant en phalle impudique le mensonge...qui attire les mouches…
Je ne me tairai pas, et je cracherai à chaque fois que vous ouvrirez la gueule sur la suffisance du dire
« indimaj » sur votre langue n’est qu’un exil de plus. La pauvreté se verticalise faisant la mise profonde qu’ il faudrait tout un tube d’ « attassamouh » pour le suppôt de la « mouwatana » qui ne dépassera guère le scrotum en matière de foi…et pourtant beaucoup y croient chez mes frères de son….

Ce que j'aimerais passer une journée comme celles d'Alexandre le bienheureux
jeudi 14 décembre 2006
Non plaise à l’Ass des as des Ass..

Elle fait les choses bien et avec le peu qu’elle a ;
Elle a fait ceux qui savent tenir debout sur un terrain boueux, même sur l’eau ;
Elle a fait aussi ceux qui marchent sur un terrain ferme ;
Tous marchent à pas sûr d’éléphant et léger d’oiseau ;
Ô Bouhali, si tu savais ce que cachaient les mots, tu douteras de « rien » ;
Et si tu savais d’où venaient les mots, un demi-dieu tu seras ;
Sais-tu qu’Allah a distingué Adam par les mots ?
Oui, je me méfie des mots, qui tuent et qui guérissent!
Ô Bouhali, si tu savais quel mot me manquait.
Réponse aux incrédules...ces as des ass !

Bon arrivé à ce stade de blogomania, (encore un mot non homologué par l’académie des lettres qui peine à suivre vu la prolifération de la terminologie du nouveau qui n’arrête pas de se renouveler) faut-il sans doute apporter quelques clarifications sur la hauteur de notre (notre ici veut dire moi, et uniquement moi, dans toute l’unicité de ma particule) esprit à qui la panoplie des mots existants ne suffit plus à traduire la particularité de sa sublime essence qui galvaude à des hauteurs que très rarement égalées de la part de ceux qui se prétendent être mes semblables…ces prétentieux !
C’est donc en toute modestie que je soulève un pan de mon humble savoir pour que mon illustre vous éclaire de toute la force de sa lumière et vous permette, même de très loin ce qui n’est déjà pas peu, de me suivre dans mes ténébreuses, quoique distinguées, élucubrations.
Le mot « NASME » naquit donc dans notre impénétrable esprit un jour de grâce où, me mettant dans la peau des plus commun des mortels ( de ceux qui regardent la télé une bière dans une main et les vergetures de l’embigoudée moitié dans l’autre), je regardais débattre et se débattre la chose poilue qui occupait, d’après les aboiements de mon chien qui le prenait pour un de ses cousins afghans, le fauteuil de la primature, pas encore mature, de la très culturelle ministrerie.
Boule de poils s’onanisait donc ( ou s’ânanisait pour les moins instruits) dans son discours à s’enivrer de son éjaculation verbale (on entendait en bruit de fond… du fin fond de son cortex les aaah aaaah !) où chaque chute de phrase résonnait en orgasme qu’il nous balançait - blowjob éhonté - en plain visage dans un écarquillement d’yeux qui se voulait complice.
J’en fus écoeuré. C’est là donc que mon esprit, à la pertinence certaine en matière d’analogie animalière sur le point commun, s’en vint à le comparer à un nain de jardin se livrant, devant une assemblée d’ânes du poitou, au plaisir de l’onanisme…le plus bas, celui que la roture dénomme branlette,
De Nain à orgasme la contraction de l’accouchement ne tarda pas à provoquer l’ostracisme douloureux de ce nouveau mot dans la terminologie mes neurones emmagasineuses…et c’est ainsi que "NASME" naquit pour le plus grand plaisir des ronchonneurs en manque de verbe rabroueur….
Bouhali…le grand
De ce qui plait au nasme...

Il est véridiquement vrai qu'en revenant en arrière à reculons on ne peut que constater de voir que le vocable mot est traître félon de par sa couardise peureuse à vouloir désirer dire ce qu'il ne pense onques jamais.
Mais parlons à discourir du pléonasme répétitif qui temporise à gagner du temps en attendant l’atermoiement de la mémoire perdue dans son égarement à chercher le perdu de l’égaré dans le farfouillement de l’entendement du sens à prononcer le dire...
Et du coup choc, je ne sais plus ce que je voulais m’exprimer à dire
Oui !...ça me revient en récidive...c’est la faute à Leglandu et son Dicomoche
Houcine Slaoui
mercredi 13 décembre 2006
Toujours dans l'esprit l'Halqa " histoire véridique"..:///

comment peut on oser exercer un metier, dont seule l'évocation fait frissoner le commun des mortels...?? mais g gardé des doutes kan même..et supportait tant bien que mal mes visites chez le dentiste, jusko jour où..ayant passé deux jours d'une garde infernale, à souffrir comme une damnée, à cause de deux dents de sagesses ki me vrillaient la tête de douleur..c'en est devenu tellement insupportable, handicapant, que g décidé de les arracher toutes les deux, en une seule séance..
suis allée donc voire ma dentiste, une femme plutot douce, sympa dont g fait la connaissance au hammam, fesskhoune..je me suis dis que cette amitié, jouerait en ma faveur et qu'elle allait me réconcilier avec le métier dont apparement elle excelle..
une fois installée, anesthésiée, elle m'a sortie sa panoplie sado-maso..et du coup t'ssyfate, elle est devenue nerveuse, habitée par une energie malveillante, me pressant d'ouvrir la bouche à me faire déboiter la machoire, et m'ordonnant d'arrêter de chouiner, pace k " ça la rendait nerveuse", me suis dis, juste un mauvais quart d'heure et ça passe, avant d'entendre un affreux craquement au fond de la gorge, g cru à une fracture osseuse avant de réaliser, que c t sa curette, en métal ki c cassée sur ma dent, g frôlé l'infarctus..mais en bonne fille courageuse g tenu kan même, jusqu'à ce que sa nouvelle curette, rate ma dent mi-arrachée et me perce les amygdales, la, g complètement pété les plmobs, je l'ai suppliée d'arrêter..elle m'a retenue avec ses coudes, m'affirmant avec un ton haineux qu'il faut en profiter tant que l'anesthésie opère, j'avais la muqueuse buccale en lambeaux, du sang ki se deversait, on dirait un mauvais gore, mais plus je saignais, plus elle s'activait..en pestant que ma bouche n'est pas assez ouverte, pourtant je faisais de mon mieux, au fur et à mesure kelle curait, la manche de sa curette raclait la comissure de mes lèvres..bref..j'avais la bouche en kafta, et les comissures des lèvres bien saignantes, le lendemain..j'affichait une tronche d'horreur, une hémorragie ki a duré deux jours malgré le traitement et une bonne partie de la peau des joues ( face externe je précise), était littéralement arrachée sous les va et vient de la curette en métal..
g continué cette garde, sous les regards suspicieux des clients, ki avaient du mal à imaginer la raison pour la kelle j'avais la peau des joues arrachée..jusk ce k l'haj m'hammed me le demande " malek a benti ?? ach had l'hala ?? yakma chi mar'd ??"
après avoir écouté mes explications, il a répondu " la prochaine fois t'as k aller voir ba rezzouq de ma part, il anesthésie lui aussi et de toute façons soies certaine ma fille, que t'aurais pas cette tête de me'grissya"..:))
llah irehmek 3liha a ba m'hammed..:))
Hada 7al lbouhali
et comme c'est l halqa, il faut un peu de musique dial hlayeq..
Et je veux surtout (vu ma paresse de clavier) avoir le titre auguste du premier poste musical...
fkhater nass lhalqa.....
ou fkhater lbouhali
(imane.. choufi men halou )
Darga - Hal El Bouhali
kingstoune...
Que d'eau, que d'eau !
les 4 étapes de la vie
Et c’est là que l’on se retrouve à boire la vie jusqu’à la lie…
Même en pré maternelle (la vraie…avant de vider les sacs de bourses dans l’école…de l’utérus) nous baignions dans le monde aquatique du liquide amniotique et si l’on remonte plus loin, jusqu’au précambrien de nos courtes vie, on retrouvera toujours la liquidité blanche laiteuse où baignent virulents les céphalopodes spermatozoïdes de notre aqueuse origine...
Je viens de loin, ... encore plus loin
Les nouveaux abrutis du portable
Des millions de gens, potable à la main dans l'oreille se répétant la sempiternelle sentence de l'ordre des vies bien ordonnées : "T'es où là ? Abbbaaasss ?" La fin de la journée s'accompagne des trompettes qui pètent en toute impunité quelques sentences sans odeur, servilité à la con, tétine plastique à l'oreille. C'est l'embryon de l'intelligence artificielle.
Aujourd'hui un téléphone portable et un scénario de Lalla Fatima, demain, des puces dans le cerveau et des piercings à la place des yeux, pour voir ce qui se passe dans le noir des consciences.
Il nous en faut de l'artifice, mais sans le feu sacré des vieux enthousiasmes. Et pas grave si le niveau baisse, puisque les nouvelles digues de la connaissance sont cybernétiques. Ce dernier oblige des millions d'abrutis à être en permanence injoignables, et à payer régulièrement de petites sommes afin de maintenir, l’abonnement et les boîtes vocales qui permettent d’entendre des voix et des gargarismes. Bref.
Le téléphone de ma publicité est encore plus inutile, et vous rendra encore plus paresseux, plus gras, plus "in", gadgétisé et abruti : avec lui, il suffit de prononcer le nom de l'interlocuteur pour qu'il compose son numéro. Merveille de la synthèse vocale appliquée au superflu. Non seulement les abrutis parlent haut et fort dans les lieux publics, ils vont maintenant crier des prénoms à leurs portables : « Abbbaaassss !!! » et entendre leur voisin du bus, leur répondre, parfois : "oui, c'est moi, comment avez-vous deviné ? mall dine mouk kat raouwet?".
Non, je plaisante, le portable pour paresseux ne peut en aucun cas favoriser la promiscuité. Seule nos bus bondés en heure de pointe le peuvent. Le nouveau téléphone est encore plus indiscret que les autres, car vos voisins connaissent le nom de votre interlocuteur.
Mais comme les gens n'ont pas grand-chose à se dire, qu'ils s'appellent en gueulant alors !!!
mardi 12 décembre 2006
greu greu !
Je suis toujours ému de constater que tout le monde, ou presque, se trouve fasciné par les bébés. Bien sûr il y a cette peau satinée, ces yeux en lever de soleil sur un ciel d'un blanc bleuté sans nul autre pareil; ces petites mains potelées qui s'offrent à nos bouches gourmandes, et toutes ces odeurs de salive et de lait caillé; mais il y a certainement autre chose...
Autre chose de mystérieux, d'intangible, qui crée cette ineffable sensation d'être en contact avec le merveilleux.
Dans un bouillonnement mousseux de dentelles froissées, le bébé est la!
Je devrais écrire que le bébé est-là, et c'est sa manière d'être-vraiment-là, qui lui donne tout son sens. Le trait d'union tente peut-être justement de dire quelque chose d'un lien, d'une union retrouvée ou pas encore perdue.
Le bébé accompagnant de son léger gazouillis, le vol frisé de ses menottes rosées, est sans projet, sans dessein. Il n'a rien à prouver et il peut tout éprouver. Comme il ne peut rien nommer, aucun objet n'est enfermé dans les catégories de son esprit. Il goûte , il voit, il sent, il touche, il entend tout ce qui est autour de lui comme une manifestation de la vie, source d'émerveillement à chaque instant. L'enfant a toujours cet écarquillement démesuré du regard...
Se peut-il que nous ayons un jour vécu cette évidence éloquente? Quelle discrète hostilité nous a lentement exilés de cette forme de vie?
Nous nous sentons bien différents du bébé, car pour nous, toute chose peut être appréhendée et enfermée dans un concept. Chaque "ça" que je peux étiqueter me fait entrer dans une relation avec lui et je vais vouloir le posséder ou le rejeter selon qu'il m'est agréable ou non.
Swami prajnanpad écrit :" quand je reconnais que quelque chose existe, j'établis une relation et c'est cela être indépendant".
Commence alors une course effrénée pour avoir ce à quoi je souhaite rester uni, au sacrifice de ce que je peux être.
Dans mon mental enclos de désirs, s'agitent sans répit toutes les pensées qui m'amèneront à faire toujours plus, pour avoir toujours plus. Je m'éloigne irrémédiablement de cet être-là, source de plénitude et j'ai parfois le sentiment d'avoir été floué sans trop savoir par qui...
Il y a comme une nostalgie de la transparence avec la grande vie, et la tendre fraîcheur d'un bébé nous insuffle, l'espace d'un instant, la conscience de notre déclin.
...et dans son suave babil, nous l'entendons nous chuchoter tendrement, que quand ON NAIT, ON EST, et que plus on grandit, plus ON SE FAIT "AVOIR"...
heureux qui comme bouhali...
Il faut dire que le blog démarre fort. Né il y a quelques heures seulement et déjà cinq post, avec un forte probabilité de voir ce chiffre tendre vers la hausse avant la fin de journée.
Je rappelle que c’est Imane qui en a susurré l’idée (sous une forte démangeaison psychotropique sans doute) et c’est bibi qui en a modestement édifié la charpente. Bien sûr ni le format ni le contenu ne sont figés et toute contribution ou idée reste la bienvenue pour enrichir cette expérience qui va nous mener on ne sait où.
En attendant ne nous posons pas trop de question sur le devenir et vivons cette blogofantaisie de toute la force de son présent
Frida Kahlo, La colonne brisée
Déjà entrer dans le saint des saints fut tout un exploit. Malna 3la had al 7ala ya Bouhali:-)?
Vous aimez Frida? Moi, j'adore cette femme, ses toiles, ses angoisses. Le choix de La colonne brisée n'est pas fortuit. Dans ces moments de lynchage collectif, la femme est encore au centre de l'équation. Couvre-toi, marche au pas, tais-toi et surtout ne te fais pas bruyante. Sois une ombre de ton ombre (facile celle-là, pardon Jacques), couvre-toi de noir c'est un sauna portable. Cache tes formes car elles excitent les passants, ferme tes volets car on pourrait entendre ta voix. Ouvre tes jambes que nous t'excisions pour ne pas courir après le plaisir, ouvre-les encore pour ressentir la douleur de l'enfantement. Ouvre ta tête pour que nous extrayions ce que tu es et que nous placions l'image de que nous voulons que tu sois.
Baisse les yeux car nous ne saurons soutenir ton regard souvenir de notre exil chimérique. Voile ta voix car elle est graine de turpitudes. Rase ta chevelure car elle est appel à la luxure. Eloigne-toi et je m'éloigne de ce pas car je dois aller travailler!