samedi 31 mars 2007

في انتظار كودو


اخواني الفلاحة

ديال مملكة البلوجوما

اخواتي صاحبات الاصوات الدافءة

فين غبرتوا؟

علاش ساكتين؟


حنيت ليكوم

lundi 26 mars 2007

4. Le calme avant la tempête

Lorsque je sortis de l'eau, trois quarts d'heure plus tard, Ayoube et msieu Kamal avaient déjà largement entamé leur capital amitié récemment acquis, aidés par des plantes médicinales de Ketama, m'apprit Ayoube plus tard. Aucun d'entre eux ne semblait tenté d'aller piquer une petite tête. Le soleil avait pourtant chauffé le rocher le plus récalcitrant. A printemps chaud, été tiède. La belle Y. qui s'affichait désormais avec le dénommé Saad Slater somnolait sur un relax, les tétons pratiquement à l'air. La bande des Casablanca se rafraîchissait avec quelques glaçons passés et repassés le long du cou, de la nuque et du torse. La mer est trop lointaine.
Badr osait un orteil ou deux dans l'eau. J'avais du sable dans les oreilles. La vie était belle.
De temps à autre, msieu Kamal secouait sa tignasse, réarrangeait ses lunettes percées, souriait à Ayoube qui débitait, dans un flot discontinu, les récits les plus déformés de son existence. Connaissant les mille versions de la vie de mon alter-ego, je m'occupai à dessiner des caractères inconnus sur le sable, puis à essayer d'enlever le sable coincé entre mon ongle et mon doigt. Mission impossible.
Ayoube, en proie à un besoin pipi d'urgence, se décida qu'il était temps de chopper quelques taxis dans l'eau. Il n'a aucun mal à convaincre Pedro Senior, qui oublie ses lunettes alors qu'il tire son tee-shirt vers le haut. Son dos était couvert de grains de beauté, son maillot kaki assez rigolo, ses jambes sans poils aussi blanches que le flash d'un appareil photo jetable. Foutus geeks!
Je les regardai traîner Pedro dans l'eau malgré lui. Pauvre gars. Je les rejoignis pour les taxis. Finalement, msieu Kamal s'en sortait plutôt bien. Ayoube remontait son short, même si on avait déjà vu tout ce qu'il y avait à voir. Pedro semblait heureux. Bon, allez, c'était déjà ça, la bonne action du jour.

A suivre...Après la douche

samedi 24 mars 2007

3. Roukn ta3arouf

Pedro senior insista pour qu’on l’appelle par son prénom, Kamal. « Après tout, on n’a que 21 ans de différence », souligna-t-il.
Je transmettais à Ayoub mes ondes les plus néfastes par coups de coudes et regards interposés. A la pompe à essence de la sortie de la ville, Pedro senior partit acheter des clopes, je foutus une claque à la nuque de Badr. « Mais ça va pas la tête de te ramener avec ton pater??? »
Ca n’avait aucune importance que le bonhomme ait voulu passer du temps avec son fils, hors
« circuits traditionnels ». Il voulait se rapprocher de lui, voir à quoi ressemblaient ses potes. Le seul truc, c'est que je suis pas sûre que les potes en question mouraient d'impatience de découvrir le papa.
Je décidai de prendre la côtière, même si Pedro senior -qu'Ayoube continuait à appeler "msieu Kamal"- disait préférer prendre l'autoroute à cause des gendarmes. Deux gendarmes en particulier sévissaient au croisement de la côtière et de l'avenue qui mène vers le village au niveau Témara. Les deux inamovibles étaient surnommés "barrage bijouje". J'insistai. Je roulerais doucement. Je regardais dans le rétroviseur discètement. Pedro avait les yeux collés à sa PS2. Son géniteur regardait par la fenêtre, ne disait rien. Ayoube marmonnait du Hoba Hoba en écoulant son stock nouveau de Fortuna.
Une fois arrivés, Ayoube sauta dehors le premier. Je jetai mes tongues puis claquai la porte de la voiture. Le groupe Casablanca -la bière, pas la ville- était déjà en position habituelle, au sommet de la falaise. On aurait dit des papys migrateurs en caravane. Je m'aventurai pour une séance de bises alcooliques. Pedro Senior resta en retrait. Il descendit avec ses chaussures dans le sable. Ayoube se retenait d'éclater de rire. Msieu Kamal s'assit en face de la mer, contempla la houle un instant, puis sortit un paquet de papier zig-zag. A la vue du papier orange, Ayoube arrêta de sourire. C'est comme si tout le respect du monde lui avait soudain infiltré les paupières. Kamal était devenu le maître de Lord of the Rings, le Druide Panoramix, le prof légendaire dans Karaté Kid. Kamal était soudain devenu..un pote. L'un d'entre nous.

mercredi 21 mars 2007

mardi 20 mars 2007

2. Pourquoi Pedro ne mérite pas la grâce royale

Pedro respire la tristesse. Sans raison. Comme ça. Il est né triste, il se traîne dans les rues, il chipote dans son assiette, il écoute de la musique avec l’air le plus malheureux du monde, comme s’il écoutait la préface du supplice de la tombe. Sa seule consolation dans le monde, c’est la PS2. « Ghadi net7enkoum ». La grimace de circonstance, c’est son sourire.
Parfois, il a des absences. Ses petits yeux noirs ne sont que des pépins d’olive derrière ses verres à lunettes. Il hoche la tête, ne dit rien, flotte dans son pantalon hip-hop.
A 5 ans, ses parents divorçaient. Ils s’étaient mariés trop jeunes, avaient succombé à trop de choses. Le feu s’est éteint après peu. Le reste n’a pas suivi. Il est resté avec sa mère dans l’appartement de la rue Patrice Lumumba. Son père est retourné vivre avec ses propres parents. Et pour ça, Badr traînait un fardeau sur ses épaules. Et pour ça, je ne voulais pas d’un boulet emmenant notre humeur vers les profondeurs abyssales de Psychologies magazine.
Ayoube prit mon téléphone pour bipper Pedro, vu que son crédit, même doublé, avait été équitablement partagé entre ses trois conquêtes du moment, les unités extras étant accordées à la détentrice momentanée du titre de la meilleure pipe. Sacré Ayoube.
Pedro prit son temps. Il portait un sac à dos kaki, le même qu’au lycée. Derrière lui, un bonhomme avec plein de cheveux, des grains de beauté énormes sur le visage, des lunettes percées, un pantalon trop long, le suivait jusqu’à la voiture. « Awah !, cria Ayoube, son pater vient avec nous ! »
HEIN ???

A suivre..

lundi 19 mars 2007

Cybernovela de la primavera

C'était un matin chaud de printemps. Les pétales suaient. J'en mangeai quelques unes en marchant sur les dalles du jardin. Trop fraîches pour la plante nue de mes pieds. "Il est temps".
J'enfourchai un short en jean délicieusement trop serré pour moi puis plongeai dans un pantalon cargo, celui des reportages trop éloignés, trop pauvres, trop conservateurs.
J'arrivai chez Ayoube, une heure avant le rendez-vous. Le rendez-vous avait été unilatéralement décidé et pris par moi. Ayoube dormait encore. Ses deux tantes étiraient les canapés du salon. Elles me laissèrent entrer. Sa grand-mère, presque aveugle et totalement sourde, me prit encore pour l'une de ses filles. Je traçai vers la chambre d'Ayoube. Je lui dirai, la prochaine fois, que même l'alter-ego que je suis ne supportera plus ces ridicules caleçons déformés par des rêves aussi humides qu' improbables.
"Debout, tête de gland".
Une anthologie d'injures censurées plus tard, on monte dans la voiture. Je conduis. Ayoube est mal réveillé. Je lui laisse le soin de choisir la musique. Il zappe des morceaux. Sa théorie est simple: il ne faut jamais acheter d'albums car seulement deux ou trois morceaux sont bons, généralement le 1,2, 8. Le reste n'est que remplissage. Je ris aux éclats. Je ris moins lorsqu'il m'apprend qu'on doit passer chercher Pedro. Pedro? Tout le monde a un Pedro dans son entourage. Un Badr qui se croit élevé à La Havane, qui fait son original juste parce qu'il peut déformer son nom. Je fais demi-tour. Une virée avec Pedro, c'est la moitié de la bonne humeur qui part en vrille. La quille!

To be continued

Un Bonjour matinal...

Lundi matin... Réveil "précoce"...
Début de semaine... "Peps d'énérgie"
Allez mes chers hlayqias, à quand un nouveau post...

Bonne semaine à tous...

Faites un tour à http://essor.canalblog.com!

jeudi 15 mars 2007

Procès de laseine

le tribunal est par

lundi 12 mars 2007

le feuilleton du printemps- episode 1

Chers internautes, belles et beaux et autres Belzébuth de la toile !
Je ne vous l’ai sans doute jamais dis, mais je vis dans la plus belle maison de la plus belle rue du plus beau quartier de la plus belle ville du plus beau pays du monde !

Je vois d’ici le stigmate de l’incrédulité tordre votre visage d’une moue dubitative et les affres du doute arquer votre sourcil dans le circonflexe de la suspicion indécrottable qualifiant toute la petitesse jalouse de vos minuscules personnes.

Pas plus tard que ce matin donc, levé d’un très bon pied, et après m’être soigneusement appliqué dans mon toilettage mensuel...la jambe bien levé je me suis léché comme il se devait mes augustes balloches avec tout le respect dû aux réceptacles d'une digne semence, remontant le long de la jambe jusqu'au doigts de pied que j'ai sucé consciencieusement (vachement contagieux les manies de cet enfoiré de clebs)...j’entrepris ma dunepierredeuxcoups quotidienne tâche de réapprovisionner la miche à pain et de promener les miches à puces du canin qui prenait un malin plaisir à occuper les trois quart du temps de cette matinale promenade à renifler le cul de ses congénères.

Comme il se devait d’être dans la plus belle rue du plus beau quartier de la plus belle ville du plus beau pays du monde, le ciel était d’un bleu à faire chialer un canard et l’air sentait bon le sac poubelle éventré et le pot d’échappement faisandé, le tout, enrobé de l’odeur doucereuse d’une charogne, qui fut chatte, pressée au pneu de voiture depuis plusieurs jours déjà et collée à l’asphalte mollissant sous un soleil de plomb.

J’inspirais, en même temps que le clebs, une profonde goulée de cet aphrodisiaque essence et entrepris bravement de remonter la rue jusqu’à la boulangerie qui faisait le coin. A peine trois pas entamés dans la plus belle rue, au nom de fleur en sus, du plus beau quartier de la plus belle ville du plus beau pays du monde et dans laquelle depuis maintenant plus de quinze ans il ne poussait aucune fleur à part les moisissures sur les murs délabrés de la maison d’en face, que je vis se profiler la silhouette du grand tapeur aux yeux injectés de sang qui chaque matin au coin de la rue vous balançait la bouche en cul de poule dans un air de madonne à la virginité aussi douteuse que celle de la grande Catherine qui n’avait de la sainteté que ce st du nom de la rue où elle tapinait : « baqui bla ftour a khouya ou bla kmaya » traduit en devises convertibles locales, cela représentait 6 dh pour le café et au moins 2 dh pour une cigarette ; soit en arrondissant à la cigarette supérieure, représentait le un tiers d’une journée de salaire d’un ouvrier agricole.

Voyant le faste de mon p’tit déj gravement menacé par le plus beau parasite de la plus belle rue du plus beau quartier de la plus belle ville du plus beau pays du monde, et sachant que mon con de canin vouait un amour nasal aux savates nauséabondes du parcmètre ambulant et ne me prêterait, en l’occurrence, aucune patte forte, je pris la ferme résolution de battre en retraite et de faire le tour par l’autre côté de la rue.

Manque de pot, mais pas d’échappement, je vis se profiler à l’autre bout de la rue le second plus beau spécimen des plus beaux parasites de la plus belle rue du plus beau quartier de la plus belle ville du plus beau pays du monde. Çui là il vous la jouait franquette, meilleurs amis du monde « chti n’ta…rak ma mezzianch » comme si lui zaama il était mezziane ! la mythomanie dans la moelle, il inventait à chaque fois une rocambolesque histoire genre télé novelas vénézuelienne, tantôt viandant pour les besoins de l’histoire dans un dramatique accident de voiture son beau frère (que je voyais pourtant le lendemain gambader comme un cabri), tantôt charcutant dans une opération mémorable dans les annales de l’hôpital une énième fois son vieux, diabétique-hypertendu-parkinsonien qui, d’après mes calculs, devait avoir 6 vésicules biliaires, 7 paires de reins, trois rates, deux foies, 127 dents, 3 colons, 4 anus et 272 m d’intestin grêle. Bref rien que pour sa fertile imagination je me laissais parfois attendrir et lui glissais un petit billet qu’il allait convertir aussitôt en tickets PMU.

Mais bon on a beau vivre dans la plus belle maison de la plus belle rue du plus beau quartier de la plus belle ville du plus beau pays du monde, il y des jours où l’on se sent plutôt sale, bête et méchant…n’est-ce pas médor ?

« Coin coin ! » me répondit le canin qui jouai au caneton histoire de me faire savoir qu’il s’en foutait royalement…

Je battis donc une deuxième fois en retraite et me retrouvai sous le porche de la plus belle maison…etc et restai là à réfléchir….

mardi 6 mars 2007

Soupirs...

Ce que je donnerai pour que le temps s'arrete...
Le retour a la vie reel est parfois tellement brutal...

Demain 18h tout reprendra comme avant...

lundi 5 mars 2007

Photos de l'eclipse lunaire à casablanca





photos réalisées par Sylvain, un ami.

samedi 3 mars 2007

Les "Aimes" sensibles s'abstenir..






Aimons nous les uns les autres, on est tous intérieurement beaux..
Imane..qui vous aime profondément tels que vous êtes
Photos de Max Aguilera Hellweg

jeudi 1 mars 2007

Le Maroc vu par le Monde...

Receuillir les impressions, dechiffrer ces regards, entendre les commentaires... Ca m'amuse... Mais la j'en ai eu mal, tellement mal aue je me dit qu'il faut les faire changer... Eux ou nous? Ne dit-on pas qu'on doit toujours traiter la source... alors c'est nous...

Escale a Genes: " Ohhh des touristes Marocain! Comment ca se fait? Et encore plus cultive!" First shock... A Florence, vous croiserez les marocains a chaque site touristique mais pas pour ce aue vous pensez...

Escale a Madrid: Je n'ai rien entendu, mais j'ai vu et je n'ai pas apprecier ce que j'ai vu, des moins que rien... On se vend au plus offrant... On est ce qu'on est, mais parfois faut changer...

Escale a Nez York: Las bas on est inconnu, normal il n'existe rien en dehors des USA, c'est le nombril du monde...

Escale au Caire, a Dubai et j'en passe: notre image est la meme et on ne fais rien pour la changer...

be darrija

Chers internautes, darijophonistes, saxophonistes et autres cacophonistes de la toile.
J’ai assisté hier, le cœur vaillant, l’espoir plein mon carquois et l’oreille alerte à un débat où la « pensée » battit en retraite – triste débâcle - sous l’assaut d’un bovinisme blindé, guindé et narquois.

T’aurais mieux fait de zapper m’aurait dit ce cher glandu de la grappe dont le ciel nous a gratifié sa présence d’esprit placebo dans ces moments de profonde abêtisation, le doigt toujours prêt au frottis salvateur sur les tétons agressifs de sa télécommande… « saytara 3an bou3d » comme il se plait à la nommer.

J’ai pensé « siyassat assoudoud » du mignon Taha, à la baronne et son infiniment pensant histoire de reprendre pied dans le réel mais rien n’a pu faire…d’ailleurs rien n’a pu jamais rien faire et moi et mon enfoiré de clebs, à qui Goulahsen donne des raideurs infernales en ce moment (encore un mystère à résoudre), n’avons pu que japper nos lamentations en cœur sur la profusion de baffes et coups de dents perdus au nom de la retenue…
J’en suis tellement retourné que je ne vous raconterai même pas……