mercredi 28 février 2007

Homework

Too much homework! If homework is work, when do I get paid? Paroles de Shatamata jr. cet après-midi.

mardi 27 février 2007

Visions de bonheur...

repostons donc pour chasser le noir













Un soir d'été où la chaleur faisait craquer les mémoires comme une terre desséchée, je me suis parcouru de l'intérieur à travers un dédale accidenté de souvenirs intemporels, recherchant ce bonheur fugitif, tel un héraut en quête du Graal.
De Perceval j'en avais peut être l'armure mais de son cœur, le mien était loin d'être pur. Je baissais mon heaume devant l'assaut d'une horde de réminiscences tourmentées et amères. Elles m'assaillaient d'armes redoutables que je portais en moi sans m'en rendre compte. Désir, envie, passion et d'autres encore me blessaient jusqu'au fond de l'âme par leurs épées de peines et de larmes. Mon armure forgée dans l'orgueil le plus pur semblait les attirer de la force d'un amant attirant l'adultère. Je devenais prisonnier de ma propre cuirasse qui amplifiait leurs taïaut comme une cloche d'airain.
Comprenant soudain qu'elle ne me servirait à rien, je brandis haut mon alfange forgée dans l'espoir des hommes et aiguisée sur la pierre rêche de ma volonté et l'abattis dans un grand cri de douleur se mêlant aux râles de ces sombres créatures et de mon armure qui volait en éclats. L'explosion ouvrit une brèche dans un méandre de mes circonvolutions cérébrales. Les morceaux épars de toutes ces bribes de noirs souvenirs furent happés à travers l'ouverture, vers ce feu bleuâtre qui crépitait tranquillement de l'autre côté. A chaque fois qu'un éclat noir de ces démons venait se désagréger en une gerbe d'étincelles sur ses flammes, une brise légère s'en échappait m'amenant un parfum de café ou celui des cheveux de ma mère.......


kb...remonte temps

samedi 24 février 2007

NO COMMENT, zipp, zero, nada !!!

C'est souvent dans les grandes périodes d'inactivité qui jalonnent mon existence que j'ai l'impression que les gens m'oublient.

Evidemment, je suppose qu'ils ne pensent pas moins à moi que d'habitude, mais n'ayant rien d'autre à faire que de consulter mon blog à l'affût d'un nouveau commentaire toutes les deux minutes, je ne tombe que sur le sempiternel "0 comments".

Enfin, Blogspot aurait pu prévoir au moins d'écrire "Pas de nouveau commentaire. Désolé." ou alors "Plein d'anciens commentaires sous les anciens billets", enfin un truc positif quoi...

J'imaginerais bien des commentaires basées sur la fréquence des consultations infructueuses : "Pas encore de nouveau commentaire", "Toujours pas de nouveau commentaire, mais ça va peut-être venir", "Va faire un jogging et reviens ...", "Ils ont peut-être pas Internet"...
Un autre système plus perfectionné serait que la plateforme génère des commentaires aléatoires du genre :
Cher laseine,
Comment vas-tu ?
Moi ça va plutôt pas mal. Je pense beaucoup à toi.
Ton billet est beau mais je me sens de trop je me tais.
Ton blog qui t'aime.

ou encore :
Salut mon infidèle,
Serais-tu amoureux ?
belle lettre , à rendre jalouse certaine
je t'embrasse.

ou encore :
cher laseine,
Que veux tu qu'on commente ?!!
on se dit "il est amourueux, enjoy!"
difficile de dire quelquechose la dessus
Moi, je ne suis pas amoureuse, je voudrais bien l'être :-)
De temps en temps, il signerait par un autre pseudo, genre "Imane" afin que je ne le reconnaisse pas tout de suite...

Une réponse et vite!

19h30, une bande de copines, 22 ans de moyenne d'âge, attablée autour d'un café...
La question qui tue et qui ne cessent de revenir dans nos discussions:

OU SONT LES MECS?

Une race en voie de disparition, non, je ne parle pas de ces machos qui pullulent partout... Non un mec, au vrai sens du terme...

22h30 toujours pas de réponse...
Et vous donc?

Lettre ouverte à C


Il m'arrive de temps en temps de penser à toi, à notre passion dont les cendres sont encore tièdes, et souvent mes souvenirs me ramènent à notre rencontre, déjà petite..j'étais habituée à ta présence, tu entretenais une relation saphique avec ma mère, au su de mon père, une sorte de ménage à trois, c'est choquant tu sais !! ces choses là ne se font pas au Maroc, mais seuls leurs amis qui avaient l'esprit libre et ouvert étaient au courant, c'est choquant d'autant plus que mon père ne s'y opposait guère, pas ma macho pour un sou, et puis ma mère avait un sacré caractère, je pense même que ça l'excitait, ça donnait à sa femme un air de femme fatale et libertine..quoique elle n'était pas aussi libertine que ça, elle avait ses limites..elle ne buvait pas, n'avait pas d'autres hommes dans sa vie..tu étais son seul exutoire, sa façon à elle de s'encanailler, je pense qu'elle s'ennuyait un peu dans cette petite ville dont le seul lieu de loisir était cette salle de cinéma vétuste et glauque, boudée par les gens "bien".
Un soir, mes parents sont allés rendre visite à mon grand père maternel malade, il était hors de question que tu les accompagnes, il ignorait même ton existence dans la vie de ma mère, Ba Sidi, était un homme pieu, à cheval sur les principes, il aurait pas pu comprendre votre liaison, il aurait tout simplement damné ma mère voir la renier.
je me rappellerai toujours de ton discours ce soir là, où on était seules, tu m'avais dit qu'il n' y avait aucun mal à être curieuse, et que ce serait juste une expérience physique, qui ne dépasserait pas le flirt, et que de toute façons notre relation serait condamnée, que c'était amorale, et que tu en étais bien consciente, j'avais à peine onze ans, alors, on a flirté, sur le coup, j'étais vraiment dégoûtée de toi, de moi-même, faut dire aussi que je n'étais pas assez mûre pour pouvoir tirer un quelconque plaisir de ce flirt, mais on a réessayé, encore et encore sans résultat, je n'ai pas su, ni compris la raison de l'attachement passionnel et inconditionnel que ma mère cultivait à ton égard.

Les années se sont succédées, puis un jour où j'étais dans une mauvaise passe, totalement paumée, où j'avais besoin de m'étourdir et je savais que tu étais dans les parages, je t'ai relancée, et on s'est retrouvées, j'étais subjuguée, tu n'avais pas pris une seule ride, toujours aussi fine, élégante et aérienne, alors tu m'avais proposée ta compagnie, ta bouche, ton corps, devant autant de générosité, je t'avais accueillit chez moi, pour que l'on profite l'une de l'autre à notre guise, comme tu faisais plus jeune que ton âge, j'avais dit à mon mari que tu étais une amie d'enfance, c'est devenu une vraie passion, non dénuée de culpabilité quand même et c'est ce qui faisait son sel je pense, j'étais enfin prête, à te recevoir, te déguster, fusionner avec toi, tu me manquais souvent, trop souvent à mon goût, j'étais vidée par cette passion, fatiguée de ces soirées fièvreuses, il m'arrivait même en pleine nuit, de quitter le lit conjugal pour te retrouver en cachette, j'avais honte de ma faiblesse, de mon addiction à toi, je n'étais plus moi-même, je ne vivais que pour ses moments où l'on se retrouvait en intimité, c'est la faute à mon caractère excessif, je ne sais pas faire les choses à moitié, j'abusais de toi, je m'imprégnais de toi jusqu'au dégoût, jusqu'à la nausée, te délaissais et puis te relançais, ton manque m'étouffait, ta présence engloutissante finissait pas m'étouffer elle aussi, ma vie était un enfer, elle partait littéralement en fumée.. jusqu'au jour où les nuages ont commencé à s'estomper, j'étais assez forte pour pouvoir mettre fin à cette liaison destructrice qui me procurait autant de plaisir que de remords, je voulais mon indépendance, reprendre possession de mon corps, cesser d'être une larve sans volonté vaincue par ses bas plaisirs, faut dire aussi que je n'ai jamais été vraiment amoureuse de toi..je t'ai mise à la porte, je t'ai jetté sans scrupules, après t'avoir écrasée, et craché ma haine, et ma révolte à la face de la chienne manipulatrice et envahissante que tu es, c'est vrai que j'étais cruelle, mais n'oublie surtout pas que le plaisir que tu me procurais, n'était pas vraiment gratuit, tu n'avais aucune gêne à le monayer, ta générosité prétendue était un leurre, je te payais pour ça..je t'offrais ton argent de poche, mon gîte et comme couvert mon propre corps, c'était ton deal d'effrontée vénale..mais faut dire aussi que ma mère avait payé le prix fort de cette passion elle aussi, ça l'a carrément minée..elle prenait dix ans en deux, et je veux pas être son double, surtout pas de cette façon…tu me manques c'est vrai des fois…mais c'est bel et bien fini entre nous deux, enfin je l'espère.
Et vous ? avez vous succombé à son vice ??..ah au fait, fumer tue..:))

vendredi 23 février 2007

Conversation bilingue

-On me réveille toujours en dernier!
-Mais non, ma belle.
-Si! Papa s'est levé à six heures!
-Actuellement, à 6.45.
-Non, je te dis!
Dans ces temps-là, faut pas discuter, faut embrasser, faire un massage pour que la princesse se calme. Mais, elle en remet.
-Wa safi princesse de mon coeur.
-Safi paaaaaaaaas!

jeudi 22 février 2007

Ma réVolution


Envie d'évasion, de voyages, de va et vient des vagues, de vacances, de veillées tardives, de vireés vespérales festives explosives, d'aventures jouissives, de frivolités, de virvoltage, de vents vivifiants, de valses à grande vitesse, d'ivresse, de vadrouillage, de vagabondage, deveries, de vertiges, de passions violentes et vénéneuses , de lèvres voraces, de vers vertigineux, de verbes vraiment vaches sans marivaudage, d'envie qui vrille le ventre de vie, de volupté à vannes ouvertes, de hautes voltiges ..j'y vais et je vous laisse deviner les autres V vraiment vilains…et provoc..
je veux du V..
et vous quelle lettre vous fait envie ?..je vous lirai si je reviens...et vous répondrais éventuellement, non mais..suis pas votre esclave.....si ?? ;))
Imane..en plein verbiage d'une partie de.. scrabble

Discussion sur oreiller


Le baiser, Rodin



Tiens, bein j'avais envie de te dire avant le grand plongeon combien je te désirais. Lui, ne sachant pas à quel doigt et encore moins à quel sein se vouer ou encore quelle surprise je lui réservais se mit à rougir tout en se mordillant les lèvres qu'il a très sensuelles, par ailleurs.
M'aimes-tu?
Love. What a concept! Actually, do we love or are merely in love with the image the mirror is sending back to us. Over the years, I love, have been loved, loved again, have been loved again, got tired of love and still got loved. I tried and tried not to be loved cause love is a hard work and from time to time it's good to just relax and listen to our inner voice. To love oneself so we could love better.
Donc, tu ne m'aimes pas?
I am not saying I don't love you. See, the way I look at it is I love as long as I desire you. As long as I only moved by you, I do love you. As long as I long only for your eyes, I do love you. As long as I am on fire because you are away, I do love. A long as I ask for more of you, I do love you. As long as I cry your name in my sleep, I do love you..
Et après?
Why talk about the after when the present is filled with love?

mardi 20 février 2007

nimportenawak (suite)


A défaut d'un billet potable, laissez moi vous parler de lui :
Lui, c'est Earl; un looser, qui présente, une carence du neurone, une pénurie du scrupule, hardos, craignos, et crados, vivotant de ses petits délits qui n'épargnent personne, enfants, petits vieux ou handicapés, délits qu'il commet allègrement parfois, gratos, juste pour le fun..vols à l'étalage, escroqueries, cambriolages et j'en passe.
jusqu'au moment où le sort s'acharne sur lui, cloué sur un lit d'hôpital, cocufié et sans le sou, il a eu vent du concept Karma, concept déformé dans la série, ce qui est normal, c'est une série pour débiles profonds, mais qui risque de vous faire marrer si vous êtes prédisposés au marrage.
bref, Earl, a compris que Karma est furieuse contre lui et afin d'arranger son sort, il entretient d'établir une liste, de tous les délits qu'il avait commis, pas moins de 268 gaffes et de les réparer, chose qu'il honore tout au long de la série, afin de laver son Karma, ça va du môme qu'il tabassait à l'école jusq'au vol de voiture d'une unijambiste..
Comme l'halqa est soucieuse de votre spiritualité et consciente que vous manquez de temps et de moyens de retrouver vos petits camarades de maternelle qui vous servaient de souffre-douleur, l'halqa vous permet de laver votre Karma de 3 délits que vous avez commis et pour lesquels vous n'avez pas été punit, tout simplement en les reconnaissant en public..
je passe aux aveux après le premier com..:))

lundi 19 février 2007

Bonne semaine à tous


un tit poste pause café..alors comment démarre cette semaine ?..:))
ces derniers temps à peine ma tête s'acclimate au lundi, et déjà j'ai les pieds en plein samedi, le temps passe vite..envie d'immortaliser cet instant, où la diva que je suis déguste un café tardif, le tit doigt en l'air..aaahhnnn..
Imane..et ses envies de n'importnawak..

jeudi 15 février 2007

Silence....on s'enferme !!!


Quiet, est un film qui relate l'expérience d'une jeune fille, qui voulait juste se sentir elle même, préserver son integrité, alors elle a simulé d'être sourd muette, pour se sous-traire à l'invasion des autres. Mais plus elle s'enfermait, plus elle était à l'étroit avec son ressenti, plus elle ressentait avec encore plus d'accuité son entourage et les autres, pire encore, les autres la croyant sourde, n'hésitaient pas à parler d'elle même en sa présence parfois avec des propos venimeux.
Plus intrusifs encore, certains, apaisés, rassurés, sécurisés par son silence, n'hésitaient pas à lui chuchoter au creux de l'oreille leurs fantasmes les plus lugubres, leurs aveux les plus sordides pour se soulager la conscience, la croyant sourde, ils ne cherchaient pas leurs mots, leur discours était cru, nu et violent..et elle devait encaisser, sans sourciller,rester impassible, inexpressive, et écouter avec toute l'intensité de son propre silence..normal, elle se faisait passer pour sourde..je ne vous raconte pas la fin, mais juste les quelques phrases du début, où elle disait :

" quand je suis seule, je me sens moi même, quand je suis avec une autre personne, je suis la moitié de moi même, avec deux, le tiers de moi même, dans une foule, je n'existe plus"

Je dirai encore, quand on est avec les autres, on est une fraction de nous même, mais pas toujours la même fraction, chaque "autre" exhalte en nous une facette de nous même, cette même facette qui définit la relation et constitue sa raison d'être..ou pas.

mais encore, auprès de la personne qu'on aime, combien sommes nous de nous mêmes ??

mercredi 14 février 2007

Qamar ana waa7id..


14 février, le déluge

Un(e) inconnu(e) m'a laissé une rose rouge sur le pare-brise du train avec, écrit au feutre noir: "coeur à pendre". Je devrais arrêter les talons aiguilles.

lundi 12 février 2007

Séisme

la terre à tremblé à casa ce matin aux alentours de 10h40 poussant pas mal de gens à quitter leur habitations et bureaux



La colline (Près de métro – sidi maarouf) 10h45


















heureusement plus de peur que de mal...


bouhali

jeudi 8 février 2007

Pourquoi donc?

Je me suis toujours demandé d'où prend naissance l'entrain, l'ambition, la volonté, le vouloir et j'en passe...
C'est une question qui me tracasse... Est-ce une chose qu'on nous enseigne au banc de l'école où est-elle congénitale...?
J'ai toujours exigé le meilleur de moi même, j'en exige autant de ceux qui me sont chers... J'ai horreur de la médiocrité.. Et ça me désole de savoir qu'autour de soi, la majorité écrasante se contente de ce qu'elle a, rejetant la chose sur son destin... Qu'elle ne cherche nullement à aller de l'avant... Pourquoi aspirer à mieux est impossible chez certain?
Ce moteur qui est en nous faut savoir le faire tourner à plein régime...
Ras le bol de voir les gens baisser les bras car ils n'osent pas... Oser est une des clé de la réussite... Se faire confiance d'abord pour qu'on nous fasse confiance en retour et surtout croire en soi...

En hommage à notre ami poète Bouhali




Poètes, où êtes-vous? Poètes, réveillez-vous !



La pensée de la politique, autrefois art noble aujourd’hui prose grossière, et l’Homme, et la liberté, plus que jamais, ont besoin de vos plumes, de vos mots et de vos idées.
Seul le poète peut lutter par la beauté contre la grande marchandisation de la pensée.
Poète engagé? c’est un euphémisme - le poète est engagé parce qu’il est le premier qu’on va bâillonner dans les dictatures libérales :" ta pensée , ta construction, ta production, n’est pas commerciale et tes mots me dérangent car ils réveillent mes ouailles. Ami-e poète... Dégage !"
Tout doit être à vendre et tout est à acheter, mais ce qui est beau est gratuit et à tout le monde, ce qui est beau ne s’achète pas mais se partage et se propage, d’un enfant à un homme, d’un homme à une femme, d’une femme à une autre, avec les yeux, avec la bouche, avec le corps, avec le coeur.
La possession de la beauté est impossible, qui croit posséder le beau l’éteint. La beauté se vit, la beauté se goûte, la beauté se donne. Elle n’est pas commercialisable et toute chose à vendre qui se prétendrait belle est une contrefaçon et un mirage grossier.
Le poète est l’ennemi naturel du libéralisme. Et le libéralisme, l’ennemi de la poésie. Perte de temps, perte d’argent, invendable. Poète, tu musardes dans des contrées qui ne m’intéressent pas - pas de CAC 40 à ton panthéon? Mais à quoi sers-tu donc?
Seul le poète peut crier à la face du tyran et lui intimer de se taire ; devant la beauté, l’orgueil du puissant met un genou à terre.
Seul le poète, le créateur, le magicien qui rêve la terre bleue comme une orange, peut délivrer les mots de la pesanteur dans laquelle la barbarie libérale essaie d’enserrer l’esprit de l’Homme.
Seul le poète peut faire lever dans nos coeurs un blé de liberté pour lutter contre le blé mauvais, vaincre la corruption des mots qui étouffe nos jugements et malmène nos vies au plus profond d’elles mêmes.
Poète ami-e, de tes banches mains, lave les mots, débarrasse les de toute leur crasse mensongère et étends les au soleil de la fraternité.
Toi mon ami-e poète, souffle bien fort dans mes poumons et chasses-en l’air vicié que la veulerie commerciale s’acharne aujourd’hui à faire entrer en moi - aide moi à trouver , en contemplant la beauté, le calme, le repos qui me permettra le combat, nourrie de nouvelles sèves, forte de ta résistance en mots.
Poètes, soyez insolents, inventez nous des mondes où nous serions heureux !
Soyez subversifs, parlez d’amour à la face du pouvoir !
Hurle ton désir pour tes Frères, crache dans tes paroles la joie sauvage de l’enfant, la douleur de la mère, la couleur de la terre, le bleu de l’azur, la sueur du travailleur ou l’odeur de l’amour.
Le poète ne peut pas mentir. Ami, le poète ne doit pas mourir.

De : Osémy
mardi 6 février 2007
(paru dans Bellaciao.org)

Malade d'amour !






samedi 3 février 2007

Pour voir clair...


Au cours de l’affaire d’un canard, interdit et jugé et autorisé à re-paraître avec la promesse de rouler dans le bon sens, le Maroc était divisé en deux. Les pour le POUR et les pour le CONTRE. Quand je dis Maroc, c’est pour donner à cette affaire une certaine dimension populaire alors que cela ne résonnait guère au-delà de quelques cercles restreints dont la blogoma. Le reste se foutait royalement. D’ailleurs, ce reste là, largement majoritaire, soupçonnait-t-il un seul instant l’existence de cette affaire, et même de ce je-ne-sais-quoi ?
Personnellement, je n’étais ni POUR, ni CONTRE mais PONTRE (contraction des deux), comme dit la blague qui n’offense personne… Ma position n’était pas de la neutralité neutre mais bon je n’y reviendrais pas… J’ai alors posté un commentaire chez Larbi, que je remanie ici et maintenant pour l’habiller en billet.
Pourquoi verser ou sombrer dans le dichotomique ?
y a une vision on ne peut plus bipolaire qui envahit nos sociétés et travestit notre perception du monde. Ce problème est d’un niveau qui dépasse le cadre de notre société marocaine. Il est même géopolitique. Rappelez-vous l’axe du mal et l’axe du bien. Et la phrase désormais célèbre, sortie de la Bush du maître du monde : « si vous êtes pas avec nous, vous êtes contre nous »…
Le bon dieu nous a doté d’un système de vision qui permet de cerner les contours des choses, de les mettre en perspective, de leur donner de la profondeur. Voir au-delà des deux dimensions. Une vision plus subtile, plus intelligente…
Entre le pour et le contre, y a toute une palette d’opinions, d’avis et d’angles pour juger. Fauit juste faire marcher le mécanisme.
Le nuancier se réduit malheureusement à la bichromie. L’arc en ciel est frappé de pâleur et nos discours de platitude. La nuance est quelque part une manière de fuir les extrémités vers une certaine subtilité.
Si l’expression est une échelle, le Pour et le Contre seront inévitablement ces deux extrémités.
Et extrémité vous savez a le même racine qu’extrémisme.
Et l’extrémisme n’est pas forcément religieux.
Et le religieux n’est pas forcément de l’extrémisme.
C’est le point de vue d’un binoclard qui fait l’effort pour voir juste…

jeudi 1 février 2007

Diète

La nouvelle a fait le tour de la famille en quelques heures : Raouf, le tonton préféré à tous, le distributeur automatique à billets pour l’Achoura, le sourire indélébile, a reçu la nouvelle la plus funeste qui soit : à cause de ses crises d’hypertension de plus en plus fréquentes, il sera désormais officiellement interdit de sel. Il faut dire que cela fait déjà quelque temps que son docteur le prévient, lui dit de réduire sa dose, mais c’est mal connaître le tonton et sa passion pour le sel. C’est simple : dès qu’il se met à table, c’est le saupoudrage tous azimuts. Et vas y que je te blanchisse la salade et vas y que j’inaugure le tajine avec une pluie de flocons. Il met même du sel sur son morceau de pastèque ! La tante Zhor, c’est « le sel de son existence ». Et pourtant, les rbatiyates sont connues pour être des « basslates ». Son petit apéro, c’est des radis bien salés. Il se souvient avec des éclats de rire de toutes les tequilas qu’il a descendues avec ses potes, armé de sel et de citron.
Je n’ose décrire sa mine d’aujourd’hui, privé de ces petits plaisirs de la vie. Il fait vraiment peine à voir, malheureux comme tout. Même son célèbre sourire a disparu. Il répète à Zhor que s’il faut mourir, autant mourir heureux.
Et moi, je crie : « jamais sans ma réglisse ! »
Et vous, vos drogues perso ? (douces ou dures)